28 janv. 2023

POSITION Pilote

 

La position de conduite d'un pilote

Contrairement à une voiture (même sportive), on ne s'assoit pas à bord d'une Formule 1. On y est installé avec les jambes quasiment au niveau de la tête !

Les Formule 1 sont les automobiles les plus performantes de la planète.

Développant un peu moins de 1000 chevaux, elles bénéficient d'une efficacité colossale sur circuit grâce à un très haut niveau d'appui aérodynamique, des pneus ultra-performants et un châssis ultraléger. 

Dans une Formule 1, on s'installe avec le bassin au plus bas et les genoux quasiment au niveau du cou (voir schéma ci-dessous). Une position qui donne l'impression d'arriver à peine à voir la route tellement l'assise est basse et déroutante.

Un pied sur chaque pédale

Précisons par ailleurs que comme en karting, ces Formule 1 imposent d'avoir chaque pied sur une seule pédale : celui de droite sur l'accélérateur et celui de gauche sur le frein. Impossible donc de freiner du pied droit en Formule 1 comme dans une voiture classique. Et freiner du pied gauche, ça fait tout drôle au début...

Comment définit-on ces points de freinage ?
Ils varient selon le type de voiture que l’on pilote, selon le grip aussi - qui évolue et qui n’est pas le même partout selon la météo. Le circuit n’est pas permanent et emprunte une partie de routes départementales… Après avoir trouvé ses repères de freinage de base, on ajuste selon qu'on est dans un tour d’attaque ou de gestion. Mais on n’ajuste pas de 80 mètres !
Indianapolis, c'est surtout un piège à éviter car on a toujours l’impression de ne pas en mettre assez. Alors on repousse la limite mais il est très facile de partir à la faute. Le vrai juge de paix sont les virages Porsche. Ils sont longs, compliqués avec une vraie trajectoire à travailler. La première chose à faire est de regarder au loin pour voir s’il y a une GT en piste ou pas. Si la voie est libre, on sait qu’on va lâcher les chevaux. Après, c’est le tour de manège, d'autant qu'il y a une bosse dans « le droite » et une dans le gauche qui déstabilisent la voiture !
Si vous deviez tout tenter pour signer la pole position, ce serait où précisément ?


Aux 24 heures du Mans 

Le circuit est typé très haute vitesse, avec beaucoup de lignes droites à plus de 300 km/h avec des pointes à 350.
Une erreur de 5 mètres à ces vitesses est fatale. Le plus important est donc de se fixer des repères de freinage.


Piloter un proto aux 24 heures du Mans 

Il faut déjà de la résistance. Au freinage, on prend 3G c’est-à-dire que poids du corps est multiplié par trois. Dans les virages, on subit aussi les accélérations avec l’appui aérodynamique et le grip de la voiture. Ça fait de fortes contraintes latérales, là aussi jusqu’à 3G. Il faut tenir sa tête, ses bras, ses jambes.
 
Sur un relais de deux heures, le rythme cardiaque est à 145-150 de moyenne.
On perd aussi énormément d’eau. Dans le cockpit on a connu jusqu’à 60° dans la voiture.


Des phases d’apnée

Il y a des phases d’apnée. Sur un tour au Mans en 3’30’’, représentent, selon les profils, 30 secondes à une minute. Elles ont lieu pendant un freinage ou à l’inscription dans un virage, quand on veut vraiment apporter de la précision.
On est dans la durée, ce sont des efforts de quelques secondes qui se répètent. L’acuité visuelle est importante mais ce qui compte plus c’est le champ de vision.
La position de pilotage est très importante. Quand on va faire un effort, si on n’a pas la bonne position, le geste va être mauvais ou on va se faire mal.
C’est important de trouver une bonne position dans l’espace qui nous est imparti. Il y a quand même un compromis à trouver entre les trois pilotes, qui n’ont pas forcément toute la même morphologie.
Le baquet épouse notre corps, les cuisses jusqu’aux épaules. Le harnais six points qui nous verrouille dans le baquet. Le but, c’est de bouger le moins possible. On a peu d’amplitude de mouvement ; appuyer sur les pédales pivoter légèrement le cou. Les mains ne bougent pas sur le volant.

 

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