Comment peint-on une voiture
de course ?
Avant l’étape du
montage, les pièces visibles de la carrosserie d’une voiture de course doivent
être peintes. Dernière opération avant les premiers tours de roue, la mise en
peinture doit répondre à plusieurs défis, dont le gain de poids.
Une fois les couleurs choisies au terme d’un processus assez
poussé (une image du châssis est disposée devant différents arrière-plans réels
de différents circuits, etc.)
On utilise une maquette modèle unité pour cerner
visuellement les contours de la voiture. Peindre d’abord une maquette nous
permet de bien voir les séparations entre les différentes couleurs.
Une carrosserie est percée d’ouvertures, de trappes, elle
comporte des tas de renflements. S’exercer sur un prototype à l’échelle 1 permet
de choisir la meilleure option pour les contours. C’est aussi très pratique pour
tester de nouveaux produits.
Les pièces fabriquées en carbone brut sont poncées leur
surface. Ensuite, on applique un enduit qui va lisser la pièce, mais sans trop
en étaler pour ne pas altérer les volumes.
LA CHASSE AUX GRAMMES SUPERFLUS
Après deux couches de fond (et un nouveau ponçage entre les
deux), les peintres commencent par apposer le blanc, qui est ensuite recouvert
par les autres teintes. En général, trois couches sont nécessaires pour obtenir
le rendu souhaité, ce qui représente environ 4 kilos de peinture.
L’objectif est d’atteindre la meilleure finition possible au
poids le plus léger (de ce point de vue, une livrée sombre est plus
intéressante qu’une robe claire, car il faut moins de peinture pour couvrir le
carbone noir). Un gain de 500 grammes grâce à cette finition est possible…
Il n’y a pas de peinture matte ou brillante, c’est la laque, l’enduit choisi qui donne cet aspect.
L’ÉTAPE DE CUISSON
Une fois laquée, la pièce est thermo durcie pour s’assurer
que la peinture a été bien absorbée.
On chauffe les cabines de peinture environ 40-45 minutes à
60 °C.
DÉFORMATION ANTICIPÉE
Enfin, touche finale, les décalcomanies des sponsors sont
apposées sur la carrosserie. Là encore, il s’agit d’une opération très délicate
:
Vu les courbures de la carrosserie, les logos seraient
déformés s’ils étaient reproduits sans tenir compte de la perspective. Pour
préparer le travail, une maquette à l’échelle 1 est très utile, car elle nous
permet de tester différentes solutions en conditions réelles, assez tôt.
Pourtant le look "fibre de carbone" devrait
rester très à la mode en sport auto.
Ce n’est pas pour l’esthétique, la plupart des équipes ont enlevé de
la peinture afin de gagner du poids.
Sachant que 10 kilos de trop en F1, c’est une moyenne de 3 dixièmes au
tour en plus (selon le circuit).
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