DUPLEX
Dany
France
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1980 Commissaire de route
1981
NSU 1000c Groupe F
1982
& 83 Vespa 400 Groupe F (Dkw)
1984 à
1988 MHE DB01 (NSU)
1980
& 81 Citroen 2cv
1982
& 83 Vespa 400 Groupe F
1984 à
1988 MHE DB01 (NSU)
2020
Bmw 323
Championnat
de France des circuits catégories Groupe 6
1984 à
87 MHE DB01 (NSU)
Championnat
d'Allemagne des circuits
1989 Argo JM19 Cosworth
Championnat
de Suisse des circuits
1989 Argo JM19 Cosworth
Rallyes
1981 Citroen 2cv
1981
& 1982 Ford Escort XR3i
1989
Lancia Delta, Mitsubishi Pajero
1990
Ferrari 308
1991
Martin, Donkervorth, R21 turbo
1992 Peugeot 309 Gti
1985
Lola T298 (Cosworth)
1989
Osella PA1 Abarth
1989
Rondeau M379 Cosworth
1990
Porsche 956
1991
& 92 Porsche 962
1991 Spice SE90C Cosworth
1990
& 1992 Bmw M3 Schnitzer (ex Cecotto)
1990 Renault 21 turbo
1990 Lancia intégral
1990
Ferrari 308 GTS
1990 Cathéram
1990 Donkerworth
1991
Mercedes DTM
1992
Mercedes DTM D2
F3000
1990: Lola Cosworth (450 ch)
Tests
Rallyes Raids
1994 Range Rover (V8 Buick)
Historique
1992 Berlinette Alpine
Tests Endurance
1981: Panhard (24 h Mans 1962)
1985: Lola T298 Cosworth (475 ch)
1989: Rondeau M379 Cosworth (500 ch)
1990:
Porsche 962 c courte (788 ch)
1991: Spice SE 89 C Cosworth (600 ch)
Karting
1996: Alpha Promo 2
1998: Alpha Promo 2
1999: Tecno 100cc, MBA 80cc
2000: Tecno 100cc, Léopard 125cc
2001: Tecno 100cc
2002: X 270cc
1988 et 89, j'ai eu le privilège
d'aider Mme Renée Rondeau à la réalisation du livre biographique de son fils
Jean "Un rail de trop".
Un Parcours à Contre-Courant :
Mon chemin dans le sport automobile s'est tracé sans
conseiller, manager, ni coach. Les sponsors personnels furent rares – Elf en
1981, "Compil Box" en 1989... Ma nature m'a toujours freiné pour
solliciter de l'aide ; je ne suis pas doué pour "taper aux portes" et
me vendre. Certains, comme pour monsieur François Guerre-Berthelot (casques GPA,
puis Bell) a bien tenté de m'apporter son soutien, mais l'aide s'est avérée
trop modeste.
Pourtant, ma présence sur les circuits n'a jamais été celle
d'un simple figurant. Mes actions parlent d'elles-mêmes :
- Lauréat
du Prix "Courage et Persévérance".
- Un
palmarès d'environ 70 départs pour 35 victoires (classe,
catégories, scratch).
- Contribution
à la biographie de Jean Rondeau ("Un rail de trop").
- Conception
et construction de cinq voitures de course (NSU GrF, Vespa 400 à
moteur DKW, MHE-NSU, Vespa 400 à moteur Citroën GS, et une barquette inspirée
des Grac).
- Réalisation
d'une documentation sur un événement historique aux 24 Heures du Mans.
- Étude
et développement d'un système de désensablement pour le Dakar,
utilisé avec succès.
- Travaux
d'études pour Jean Todt chez Ferrari.
- Initiative
pour l'exposition en France de la Ferrari F1 2004 de M Schumacher championne
du Monde.
Pour moi, la course n'est pas un loisir, mais une
profession. Dès l'instant où l'espoir de travailler dans ce milieu s'évanouit,
courir pour "faire joujou" perd tout son sens.
Les Années de Passion et de Sacrifices
Ma passion était dévorante. J'économisais centime par
centime, dans une simple boîte, pour payer mes licences, mes pièces jaunes...
La semaine, je cherchais désespérément des fonds pour courir le week-end,
tandis que d'autres pilotes pouvaient sereinement préparer leur carrière sur
trois à cinq ans. Et la pression était immense : interdiction formelle de
casser une voiture, sous peine de voir ma carrière s'arrêter net. Un luxe que
d'autres pouvaient s'offrir.
Sur les circuits, j'étais connu pour mon calme, mon humeur égale, une force tranquille, une émotivité maîtrisée. Un simple sandwich me suffisait, tant que j'étais dans l'ambiance unique d'un paddock.
Mes débuts furent modestes. Un hiver entier passé avec Serge
Martin à démonter et remonter une NSU 1000 C pour les courses de côte. Mes
"exploits" ne défrayaient pas la chronique locale : sans aucun moyen,
ma NSU de série ne disposait que de quatre pneus de course usés. Pourtant, lors
de ma première saison, sur quatre courses disputées sans le moindre essai, je
remportai ma catégorie à chaque fois. J'y ai découvert les dures réalités
matérielles de ce sport. Mes premières voitures, façonnées avec des moyens
dérisoires, frisaient la poésie !
Ces premiers résultats étaient encourageants, mais personne
ne prêtait vraiment attention à un pilote parmi tant d'autres. De toute façon,
une victoire ne me comblait jamais. À peine descendu du podium, j'allais voir
les techniciens. Une victoire, ça ne dure que cinq minutes ; le travail, lui,
continue.
L'Ingéniosité Face aux Obstacles
En 1982, avec l'aide de Maurice Dufau, je courais sur une
Vespa 400 équipée d'un moteur DKW 3 cylindres 2 temps, dont l'échappement
provenait de motos Yamaha 350cc de Grand Prix. Mon club offrait une bourse pour
une école de pilotage aux pilotes talentueux. Je la voulais ardemment, mais
pour mon malheur, ceux qui l'obtinrent n'en avaient pas réellement besoin.
Fermement décidé à faire reconnaître mon potentiel, j'ai
redoublé d'efforts. Pour 1983 et toujours avec Serge Martin, naquit une
barquette : la MHE. Elle fit ses débuts à Magny-Cours. Face aux Lola de 350 à
450 chevaux, mes chances étaient minces ; il me manquait environ 250 chevaux.
Conscient que mes voitures "bricolées" ne suffiraient pas, j'ai compris qu'il fallait faire parler de moi autrement. J'ai contacté les médias (Radio France Orléans, FR3 Centre...). Michel Schulman de Radio France, surpris par tant d'efforts vains, alerta la presse écrite. Leur réponse fut lapidaire : "Qu'il soit champion du Monde et nous parlerons de lui." Alors, Monsieur Schulman me donna une ligne de conduite : "Vous voulez tous que l'on parle de vous, et vous faites tous la même chose. Il faut être différent." C'est ainsi que j'ai commencé un travail d'archivage et de documentation pour les médias, une initiative qui est aujourd'hui le blog "Max le Pilote". Un grand merci à Monsieur Schulman.
En fin de saison, la plus belle proposition qu'un pilote
puisse espérer m'est parvenue : un volant d'usine en monoplace. Oui, mais
payant. 300 000 francs pour une saison de Formule Ford, alors que mon emploi me
rapportait le SMIC (4 700 francs par mois). J'étais de nouveau sur la touche,
un "pilote vagabond". Par la suite, j'ai reçu douze propositions pour
piloter en Championnat du Monde d'Endurance, en coupes monomarques, en
monoplaces... sans jamais parvenir à réunir les budgets. Que faire ?
Le Rêve des 24 Heures du Mans : Un Projet Ambitieux
En parallèle, je montais un projet fou : construire une
voiture pour les 24 Heures du Mans. J'ai dessiné le châssis, le design,
l'aérodynamique, contacté des sous-traitants et des motoristes de renom :
Porsche (Jürgen Barth), Cosworth, Franco Sbarro, Chuck Graemiger, Don Foster...
J'ai aussi noué des contacts avec Claire Balavoine (sœur de Daniel) et Bernard
Tapie.
La presse s'est emparée de mon projet "24 Heures du Mans". J'ai fait construire une maquette de présentation à l'échelle 1/4, exposée aux 24 Heures du Mans, aux 1000 km de Spa, et à l'Hôtel de Paris à Monaco pour David Theame (ESSEX). Avec lui, j'ai cru toucher au but. Toutes ces nuits sans sommeil, ces soucis, cette peur... J'allais réussir, c'était sûr. J'avais réuni pilotes, motoristes, équipementiers, concepteurs, ingénieurs...
J'étais en négociation avec David Theame (ESSEX), mais aussi avec
Michel Baroin et Erik Villers (PDG et directeur des GMF). Ils acceptèrent
d'aider le projet. Tragiquement, 48 heures après notre accord verbal, ils
décédèrent dans un accident d'avion en Afrique.
Invité par Monsieur JP Moreau (ACO) aux 24 Heures du Mans,
j'ai établi de nouveaux contacts, notamment avec Jürgen Barth, Bob Wollek, et
deux pilotes suisses. Je suis devenu responsable d'un box, engrangeant une
expérience précieuse. C'est là que j'ai rencontré Mme Renée Rondeau, désireuse
de réaliser un livre biographique sur son fils Jean. L'un des pilotes suisses
que j'avais rencontrés étant graphiste, j'ai facilité leur rencontre. C'est
ainsi que je me suis retrouvé en Suisse, à travailler avec et pour Mme Rondeau
sur le livre "Un Rail de Trop".
De retour du Mans, j'ai recontacté David Theame à l'Hôtel de
Paris. J'appris alors qu'il avait quitté Monaco en hélicoptère et était porté
disparu. Pour notre projet "24 Heures", j'ai rencontré Heinz Mader et
Franco Sbarro. Des liens sérieux se sont tissés en Europe, aux USA, au Japon...
mais en France ? Le silence.
Attention, Genève est un lac parsemé de requins, une fosse aux lions. J'ai refusé publiquement de me plier aux ordres de ces décideurs nantis qui cherchaient à se protéger sur ma personne. En cas d'échec, j'assumerais seul. J'y croyais énormément. Depuis huit ans, tout était enfin bouclé, les contrats prêts à être signés, rendez-vous pris chez le notaire. Et six jours avant la signature, plus personne. Verbalement, tout était OK, mais concrètement, rien. Je ne veux pas entrer dans les détails, mais je me suis vite aperçu que l'enthousiasme pour ce projet n'existait qu'AU NIVEAU DES PAROLES. Tout le monde voulait faire partie de l'aventure, mais à l'heure de s'engager, de concrétiser, il n'y avait plus personne. Ils voulaient profiter, bénéficier des risques que j'allais prendre, mais c'est moi qui risquais le plus. Pourtant, nous avions les moyens de faire de belles choses, avec d'excellentes bases (Mader, Graemiger, Sbarro...), mais rien. Tous voulaient prendre, pas donner. J'ai dit stop. J'étais prêt : dessins de la voiture, choix des moteurs... tout. Je ne regrette pas cette décision.
Désillusions et Fin de Carrière de Pilote
J'ai reçu une proposition pour piloter aux USA une Intrépide
Chevrolet avec François Migault, logé à Miami. Sans suite.
Ma saison 1989 au
volant de l'ARGO usine devait être le début de ma carrière de pilote ; elle en
fut en réalité la fin. Championnats d'Allemagne, de Suisse, puis en 1990
Championnat du Monde et 24 Heures du Mans... Les résultats étaient là, mais pas
l'argent. J'avais beau me battre comme un beau diable, personne ne souhaitait
poursuivre. Et en 1989, la crise économique s'est installée en Suisse.
Sans projets concrets, j'ai continué par des essais pour des écuries privées ou des collectionneurs.
J'y croyais toujours, surtout lorsque
j'ai contacté Jean Todt, alors directeur de la course chez Peugeot. J'ai
postulé pour un poste de pilote d'essais sur la première Peugeot 905. S'il a
pris ma demande en considération, il a décliné lorsque des pilotes tels que
Rosberg, Jabouille ou Alliot ont accepté l'aventure.
J'ai continué à travailler sur des projets : le Team
Hunaudières avec des Formule Ford Reynard usine, un projet aux USA sur une
Intrépide Chevrolet, la Nascar, le Japon… Entre 2001 et 2003, j'ai conçu un
site internet : 20 000 fichiers, 200 rubriques, 210 sous-rubriques, plus de
6000 pages, plus de 2000 biographies... C'est aujourd'hui une partie du blog
"Max le Pilote".
Hommages et Projets Inachevés
Au décès de Monsieur Maurice Trintignant, j'ai souhaité lui
rendre hommage en proposant un Espace à Vergèze, où un musée lui serait dédié.
Mme Trintignant souhaitant travailler seule, et la ville de Vergèze étant prête
à poursuivre sous cette condition, j'ai contacté Ferrari. Ils ont accepté de
nous fournir la FORMULE 1 2004 Championne du Monde de Michael Schumacher.
L'idée était de la proposer à différentes villes pour créer ce musée. Alès
semblait séduite. Ferrari, Pescarolo, Renault, Peugeot, Elkoubi, Sébastien
Loeb... tous acceptaient de m’aider. La réponse, malheureusement, ne
m'appartenait pas. Marseille, Avignon, Martigues, Nîmes, Montpellier, Alès,
Vergèze... n'ont pas suivi, les circuits d’Alès, de Ledenon etc…. L'acteur
Jean-Louis Trintignant était séduit par ma démarche.
En juillet 2005, j'ai laissé tomber la course automobile.
Durant 25 ans, je n'ai dormi en moyenne que cinq heures par nuit pour chercher
de l'argent, dessiner, construire, préparer mes voitures...
Réflexions sur un Système Impitoyable
Nous aurions souhaité juste que la course soit accessible.
Sans fortune personnelle, il est presque impossible de trouver un sponsor, même
en karting. Alors, comment percer ? Les teams n'ont pas d'argent. Ils en
cherchent l'hiver, espérant un pilote riche et rapide. N'en trouvant pas, ils
prennent des riches, mais...plus lents. En réalité le "riche" ne
l'est pas tant que ça – une race bien rare. Si bien qu'ils prennent enfin des
pilotes rapides, mais trop tard, et les voitures n'ont pas évolué. Insoluble.
Sans le sou, je pilotais des voitures valant parfois 3
millions de francs. J'avais une confiance absolue de la part des écuries. J'ai
créé MHE Sport, Duplex Système Développement, Speed, World Speed Cars...
Je suis de retour avec Max le pilote en 2024, une BD sur le sport automobile, le Tome 1 préface de Madie et Henri PESCAROLO, le tome 2 préface de Sébastien OGIER, Tome 3 préface de Bruno SABY, tome 4 préface des frères ALMEARS.
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