24 juin 2023

MATRA TYRRELL de la F3 à la F1

 

MATRA TYRRELL de la F3 à la F1

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Lorsque Ken Tyrrell parle de Matra pour son futur programme de F2 à son jeune pilote Jackie Stewart à la fin 1965, l’Écossais manqua s’étouffer !

En F2, les Cooper-BRM de l’écurie Tyrrell ne lui donnent pas satisfaction, Stewart et Ken Tyrrell pensent à Brabham, ou Lola, pour la saison 1966, quand Gérard Crombac, suggère à Tyrrell le nom de Matra. « Oncle Ken » n’a jamais entendu parler de cette marque et doit se faire détailler par le journaliste.

Le 20 décembre 1965, sur le circuit de Goodwood, le pilote effectue toute une série de tests au volant d’une Matra F3 équipée d’un moteur de F2 dont les qualités furent suffisantes pour retourner complètement l’Écossais 

L’Écossais avoue à son patron qu’il n’a jamais conduit de voiture aussi performante. De fait, les ingénieurs de chez Matra utilisent la technique aéronautique du rivetage de la coque sur des cloisons transversales implantées le long d’un châssis monocoque, procurant à la voiture une rigidité et un passage de la puissance au sol exceptionnels. Une avance technologique conséquente sur ses concurrents que le talent naturel de Stewart sut percevoir immédiatement.

Matra s’engage à fournir en exclusivité l’équipe Tyrrell en châssis F3 et F2 et à les entretenir, à charge pour l’Anglais d’y loger le moteur adéquat dont il assure la maintenance. À sa charge également le choix et le salaire des pilotes. Stewart fait équipe avec le jeune espoir belge Jacky Ickx. Quant au moteur, ce sera fort logiquement le Ford Cosworth qui vient, la monoplace française du Team Tyrrell

Stewart reconnait la grande maîtrise technologique des gens de chez Matra et ceux-ci se félicitent d’avoir à disposition un pilote au retour technique exceptionnellement fiable et précis.

En 1967, le châssis Matra fait la différence : le MS6, puis le MS7 se montre à la hauteur et Ickx est couronné Champion d’Europe, devant Frank Gardner sur Brabham et Jean-Pierre Beltoise sur une Matra d’usine.

Lagardère est dans son plan de marche initial : « La Formule 3 pour apprendre, la Formule 2 pour s’aguerrir et la Formule 1 pour s’imposer ». Cette maxime devenue célèbre s’applique aussi bien à Matra qu’à Tyrrell qui décidaient de sauter le pas vers la F1 pour 1968.


Matra confit ses MS11 propulsées par le V12 maison à Beltoise (avec le support de Pescarolo en fin de saison),

Tyrrell engageait sur les conseils appuyés de François Guiter le jeune Johnny Servoz-Gavin aux côtés de Stewart sur des MS10-Cosworth.

Quoique sensiblement identiques d’aspect extérieur, les deux monoplaces différents grâce à leur structure interne, due à leur moteur, le V8 Cosworth est directement boulonné au châssis contrairement au V12 Matra, ce qui induit une plus grande rigidité pour la MS10.

1968, le Team Tyrrell est à la pointe du combat, là où Matra …

1969 Ken Tyrrell avec un châssis Matra doit gagner le championnat du monde de Formule 1 !

La MS80 que Boyer dessine pour 1969 est une grande réussite

En 1969, l’Écossais engrange six victoires, sa première couronne mondiale. Pour la première fois en Formule 1, une marque française s’impose, et ce, devant les cadors Lotus, McLaren, Brabham ou encore Ferrari


Ensuite, les Matra se perdent dans des problèmes de rigidité de châssis et de consommation de carburant,

les Tyrrell assurent deux autres titres mondiaux.

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