21 avr. 2024

EIFFEILLAND F1

 

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Au début des années 70, un homme d’affaires allemand, Günther Hennerici, possède une entreprise de fabrication de caravanes à Mayen, près du circuit du Nürburgring dans l’Eifel.


Il nomme ainsi ses caravanes ‘Eifelland’.


Son affaire marche plutôt bien. Il sponsorise quelques pilotes afin que les écuries lui achètent des caravanes et des remorques de transport. 

Puis, il décide de financer la carrière d’un de ses compatriotes, Rolf Stommelen.


Un rêve allemand

Grâce au soutien financier des caravanes Eifelland, Stommelen court en Formule 1 en 1971 pour l'Auto Motor und Sport Team Surtees. 

Toutefois, la Surtees TS9 n’est pas un succès, ce qui incite Hennerici à se dire : "Pourquoi engloutir mon argent dans une équipe que je ne contrôle pas ? Autant avoir ma propre écurie, et ma propre voiture !"


Hennerici caressait ce rêve de faire courir la première monoplace de F1 allemande depuis la Porsche 804 qui avait remporté le Grand Prix de France en 1962.


Hennerici achète donc une March 721, puis il se laisse convaincre par Luigi Colani de refaire toute la carrosserie du bolide. 


L’excentrique Colani, qui avait suivi des études en aérodynamique, se considérait comme un génie méconnu.


Avec l’aide de quelques assistants, Colani conçoit, dessine et fabrique la nouvelle robe de l’Eifelland 21-Ford de 1972 en une centaine d’heures seulement !

Et sans l’évaluer en soufflerie ! Cette carrosserie futuriste est extrêmement lisse, mais surtout très enveloppante. 


Dès ses premiers tours de roue sur le circuit de Hockenheim en hiver, la voiture surchauffe terriblement en dépit de la température glaciale. 


Hennerici fait face à des problèmes financiers, et trois de ses usines sont détruites dans des incendies. 

L’argent fait défaut, mais la petite équipe de F1, dirigée par un certain Heinz Koblitschek, s’en sort assez bien. 

 

Durant l’été, Hennerici, au bord du gouffre financier, vend ce qui reste de son entreprise de caravanes à la fabrique de portes et fenêtres Meeth.

Le logo de Meeth apparaît sur la voiture qui appartient désormais à Stommelen. 

En effet, Hennerici, incapable de verser le salaire à son pilote, l’a dédommagé en lui faisant don de la voiture de F1 !


Stommelen se retrouve alors à la fois pilote et team manager.

Incapable de trouver du financement, Stommelen jette finalement l’éponge. Eifelland  huit Grands Prix .


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