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1973: 3eme Tour de France (Kawasaki) 1974: 2eme Tour de France 'Bmw) 1975: 1er Tour de France (Bmw) 1976: 1er Tour de France (Honda) 1976: Champion d'Europe endurance AUTO 1986: 3eme du Dakar 1998: Vice-champion endurance TT 1999: Champion endurance TT |
Chronologie des châssis

Hubert Rigal : de la gloire moto aux défis de l'automobile
Le nom d'Hubert Rigal résonnait déjà dans le monde du sport mécanique lorsqu'il s'est tourné vers l'automobile. Fort d'une solide réputation acquise dans les courses de motos sur piste, il n'a cependant pas réussi à percer au plus haut niveau sur quatre roues, malgré un parcours honorable en rallye-raids. Son aventure automobile semble ainsi faire écho à son passé motocycliste.
Entre 1978 et 1988, il a mis son sens de l'organisation au service du Paris-Dakar en tant que responsable de la logistique et des relations presse pour Yamaha.
Après une parenthèse, il est revenu à sa première passion en 2003, participant à des courses de motos historiques sur une Honda RCB.
Dans les années 2000, il a également mis son expérience au service d'une agence de consulting.
Hubert Rigal : un palmarès éclectique
Né le 10 décembre 1948, Hubert Rigal a été bercé par la passion des deux-roues motorisés dès son plus jeune âge. Après avoir obtenu son permis moto en 1965, il a rapidement été séduit par une Honda CB 72 avec laquelle il explorait les routes le week-end en compagnie d'amis, dont un certain Jean-Claude Olivier.
En 1968, il s'installe sur la Côte d'Azur, acquiert une BMW R69 attelée à un side-car Steib S500 et participe à des rassemblements motocyclistes aussi célèbres qu'exigeants, comme les Éléphants du Nürburgring. En 1970, il envisage sérieusement une carrière en compétition, suivant l'exemple de son ami Alain Renouf. Après l'achat d'une Norton Commando S, il s'engage au championnat de Provence des courses de côte et remporte le titre. La même année, il participe aux Trophées d'hiver à Magny-Cours, où il termine huitième au général et premier en catégorie nationale, confirmant son désir de devenir pilote professionnel.
Les débuts prometteurs avec Kawasaki
Pour maximiser ses chances, il s'installe à Paris et rencontre Jean-Paul Passet, pilote et concessionnaire Kawasaki. Ce dernier décide de donner sa chance au jeune Rigal et lui confie une 750 H2 pour la saison 1972. Cette décision s'avère payante puisque Rigal décroche la victoire sur le circuit Paul Ricard et rencontre Xavier Maugendre, l'importateur Kawasaki français, qui est également convaincu par le talent prometteur du jeune pilote.
Pour la saison 1973, Hubert Rigal continue de rouler en Kawasaki, mais Jean-Paul Passet vend la machine après seulement trois courses. Qu'à cela ne tienne, Xavier Maugendre lui prête une nouvelle H2, et c'est Éric Offenstadt qui le soutient pour le reste de la saison. Au cours de cette année 1973, Hubert Rigal remporte de nombreuses compétitions, dont la Coupe des quatre saisons. Il se classe également second au Critérium 750, sixième au Bol d'Or et troisième au Tour de France Moto.
Le Bol d'Or avec Jacques Luc et les titres au Tour de France Moto
À la fin de l'année 1973, il quitte définitivement son emploi dans le secteur de la parfumerie pour devenir pilote professionnel à temps plein. En 1974, ne disposant pas des fonds nécessaires pour la vitesse à l'international, il se consacre à l'endurance. Pour le Bol d'Or, il a pour coéquipier Jacques Luc, mais ils manquent de peu la victoire.
Ce n'est que partie remise puisque l'année suivante, Hubert Rigal décroche le titre au Tour de France Moto sur une BMW. Il en profite pour revenir courir en championnat de vitesse, où il se classe sixième de la manche française du championnat d'Europe 750cm³.
En 1976, Rigal obtient un guidon sur une Honda officielle en endurance et remporte une nouvelle fois le sacre au Tour de France Moto. La saison suivante, grâce à sa rencontre avec le directeur de TOTAL, il peut se lancer dans l'arène du championnat du monde 750 sur une 700 Yamaha. Huitième lors de sa première course à Imola, il termine troisième dès la seconde course. À l'issue d'une saison marquée par de belles places derrière les légendes de l'époque tels qu'Agostini, Steve Baker ou encore Christian Sarron, il se classe au sixième rang mondial.
L'arrivée chez Sonauto et la diversification
Au cours des années suivantes, il peut compter sur l'aide de son vieil ami Jean-Claude Olivier, désormais à la tête de Yamaha France. Malgré les performances des 750 Yamaha prêtées par Sonauto, Rigal ne peut faire mieux qu'une dixième place en 1978 et une neuvième place en 1979.
Parallèlement, Jean-Claude Olivier lui propose un poste de responsable de la logistique au Paris-Dakar pour le compte de Sonauto. Initialement engagé pour une période de quatre mois, il y reste finalement dix ans, occupant ensuite diverses responsabilités au sein de Sonauto, dont celles de logisticien compétition, assistant service presse, responsable de la communication Yamaha, pilote officiel Mitsubishi sur les rallye-raids et même pilote automobile dans le cadre de la coupe Porsche.
La carrière automobile et la reconversion professionnelle
L'année 1982 marque la fin de la carrière moto d'Hubert Rigal, victime d'un grave accident au Grand Prix de France. Il se tourne alors vers les quatre roues avec un succès notable : deux victoires à la Baja Espagnole, une troisième position au Dakar en 1986 ainsi que cinq victoires d'étapes sur le Dakar avec Mitsubishi.
En 1988, il quitte ses fonctions chez Sonauto pour fonder sa propre agence de communication. Il devient également responsable de la logistique des grands reportages de Paris Match, court en tout-terrain avec Toyota France et remporte quatre victoires aux 24 heures de Paris Tout-Terrain ainsi que le titre de champion de France d'Endurance Tout-Terrain.
Par la suite, il devient dénicheur de motos rares et prestigieuses pour une société suisse et continue de fréquenter les circuits en tant qu'invité d'honneur lors de nombreuses manifestations moto.
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