2 févr. 2023

A quoi ça sert ?

 


La réalité est-elle que sport, technologie et innovation sont des paramètres intégralement liés et indispensables pour que les équipes parviennent à réaliser les exploits attendus en piste.
La course auto est un puissant laboratoire de recherche et développement où les répercussions sur les véhicules, grand public sont nombreuses afin de rendre nos vies plus simples, plus sûres et plus efficaces.

L’industrie automobile cherche donc à diminuer la quantité d’émissions polluantes des moteurs thermiques.
La Formule 1 n’étant pas prête à passer au « tout électrique », le compromis choisi consiste à concevoir des systèmes de récupération d’énergie cinétique en opérant sur la quantité d’énergie thermique perdue convertie le plus possible en énergie électrique.

Le premier système baptisé KERS consiste en un volant d’inertie relié au moteur qui lors des freinages s’actionne pour fournir de l’énergie électrique afin de recharger les batteries couplées à un moteur électrique de soutien au moteur thermique.
Le second système embarqué consiste à récupérer l’énergie perdue du turbocompresseur par le biais d’un « alternateur » relié à ce dernier capable lui aussi de recharger des batteries.
Ainsi, avec votre voiture hybride, il vous est possible de rouler en ville en mode tout électrique grâce aux apports technologique de la Formule 1.

Ainsi, il est maintenant fréquent de trouver chez les équipes de sport automobile un département dédié à l’application de technologies de compétition sur des véhicules de tourisme.
Par exemple, l’écurie Speed possède un partenariat avec MCA (Mécaniques Constructions d’Automobiles) qui profite du développement des départements de course pour retranscrire sur leurs hypercars (les voitures de tourisme sportives) les innovations utilisées en course.
La MCA GT 100% électrique s’oriente de plus en plus vers une économie d’énergie et une motorisation moins polluante.
La Formule éclair, catégorie totalement électrique sert au développement des voitures de tourisme grand public.


Une Formule 1 est équipée de plus de 200 capteurs télémétriques qui permettent de recueillir de précieuses données de course.
Les données recueillies des week-ends de courses sont analysées dans les usines et permettent d’obtenir des informations capitales sur la performance et de comprendre les axes d’amélioration possibles.
Ces apports technologiques sont employés sur les équipements médicaux en milieu hospitalier dans le but d’offrir un meilleur suivi du patient grâce à des temps de réponse améliorés et une précision accrue de l’analyse des capteurs biométriques.

Dans l'hôpital de l'Université du Pays de Galles, les médecins ont demandé aux équipes de Formule 1 des conseils sur l'amélioration du travail d'équipe lors de naissances délicates de nouveau-nés comme les prématurés.
En conséquence, l'hôpital a mis en place des techniques et des procédés de Formule 1 pour optimiser la gestion médicale des bébés nés gravement malades.
Les améliorations qui en résultent ont permis aux médecins de fournir aux nouveau-nés des soins médicaux d'urgence dans les premières secondes de leur vie aussi efficacement qu'une équipe qui effectue un changement de pneus lors d'un pit-stop durant une course de Formule 1.

Au-delà de la récupération d’énergie cinétique basique visant à rendre le moteur générateur durant les phases de freinages, les Speed utilisent l’énergie des gaz d’échappement pour permettre à une turbine de créer de l’énergie électrique qui peut être stocké dans la batterie.

La Formule éclair
Un championnat rassemblant des monoplaces électriques. Cette discipline permet d’améliorer les batteries, d’optimiser la transmission et la motorisation ainsi que de développer la récupération d’énergie. Ce sont donc autant d’évolutions qui profiteront ensuite aux véhicules de tourisme.

Ce que votre voiture doit au sport automobile.

Le turbo.
Il n’a pas été inventé par la compétition. Mais il s’est développé grâce à elle. Au début, le surcroît de puissance qu’il apportait était brutal.
Formule Indy, Porsche au Mans dès 1974 puis Renault en Formule 1 en 1977.
Son efficacité énergétique développée en compétition l’a rendu incontournable et il équipe aujourd’hui quasiment tous les moteurs, essence et diesel.
 
Sur l’électronique,
l’apport du sport automobile a été majeur ?
Le multiplexage, qui permet de piloter toutes les fonctions d’une voiture en partant d’un câblage unique a commencé à être adopté à la fin des années 80 en F1 chez Ferrari, sur la Peugeot 905.
Aujourd’hui, il équipe toutes les voitures de série. Sans lui, pas de voiture moderne ; pas non plus de voiture électrique, pas d’hybride. Et encore moins de voiture autonome !
 
L’éclairage
doit beaucoup à la course ?
Quand les 24 Heures du Mans ont été créées en 1923, tout de suite, l’éclairage a beaucoup compté.
Toutes sortes d’innovations sont arrivées par cette course mythique : en 1926, premier feu antibrouillard sur une Lorraine-Dietrich, qui remporta la course !
En 1962, phares à iode sur la Ferrari victorieuse.
Éclairage latéral chez Ferrari et Ford en 1967 pour anticiper les virages (adoptés en série sur quelques voitures depuis 2003).
Le Xénon arrive sur la Peugeot 905 en 1992, les diodes (LED) chez Audi en 2010 et le laser chez Audi en 2014.
Quel progrès ! Entre les années 20 et aujourd’hui, la puissance de l’éclairage a été multipliée par plus de 10.
 
Les essuie-phares
Au rallye de Monte-Carlo 1954, les essuie-phares apparaissent chez la marque suédoise Saab. En
 
Carburant et huile
se sont aussi améliorés grâce à la compétition… 
Cette chimie, à peine sortie du laboratoire, trouve son banc de test dans les compétitions.
 
Marquage au sol 
Initialement, les chaussées de nos routes étaient vierges de tout marquage.
À partir de 1933, le service des Ponts et Chaussée fait de la fameuse ligne droite des Hunaudières aux 24 Heures du Mans un véritable laboratoire d’essai.
C’est là et sur la ligne des stands que sont testées les toutes premières lignes au sol, au milieu de la chaussée, en continu et en pointillé.
Leur but ? Que les pilotes suivent mieux la route, de nuit.
 
Le volant rond 
Ne croyez pas que les voitures sont nées avec un volant rond !
La commande de la direction, c’était une sorte de barre horizontale avec deux manettes ou une longue tige courbée, appelée « queue de vache ».
C’est avec une direction de ce type qu’un pilote belge, René de Knyff, se blesse dans la course Paris Bordeaux en 1895.
Deux ans plus tard, il remplace cette commande dangereuse par un cercle en bois. Le volant rond est né !
 
1923
La Voisin, sa structure est « monocoque : le châssis est intégré à la carrosserie. Solution reprise par Lancia un mois plus tard, et utilisé en 1935, en grande série, avec la Citroën Traction.
 
Les freins à disques
aux 24 heures du Mans avec Jaguar.
 
Etc...

 

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