LANCIA EN GP
La Lancia devenue Lancia-Ferrari
En 1953, Lancia décide de construire une Formule 1, c'est Vittorio Jano qui est chargé de ce travail.
Jano dessine et réalise cette Formule 1, une monoplace bien trop en avance pour son temps.
Équipée d'un moteur V8, moteur porteur, suspensions avant boulonnées sur le carter, reliant le train avant à l'auvent.
Les réservoirs de carburants sont placés latéralement dans le prolongement des roues et ainsi supprimer les turbulences aérodynamiques.
La voiture était devenue bien trop maniable, les pneus à cette époque ne sont pas si performants que de nos jours, la monoplace était bien trop vive.
En 1954 la voiture n'est pas prête, Lancia autorise ses pilotes à courir sur les Maserati ou Ferrari.
En 55, trois voitures sont engagées à Monaco, Ascari plonge dans le port puis se tue quelques jours après lors d'essais, Lancia prend pour prétexte (?) la disparition du pilote pour arrêter l'engagement de ses voitures en GP, la situation de Lancia est telle qu'il est plus sage d'arrêter les dépenses !
La fédération italienne du sport automobile, Lancia et Ferrari entament des négociations et les six Lancia D50 quittent l'usine le 26 juillet avec tout le matériel de courses.
Avec les voitures offertes à Ferrari, une contribution de 250 millions de livres (par Fiat) payable par tranches annuelles de 50 millions de livres.
Enzo Ferrari aurait assisté au chargement des camions et aurait déclaré ; "ils devraient me remercier d'accepter cette ferraille".
Jano viendra souvent à Marranellos pour suivre les évolutions de ses voitures
Et puis Pirelli décide d'arrêter ses fournitures en F1, seul Maserati et Vanwall pourront bénéficier du stock de pneus pendant une saison encore, Ferrari entre dans une grande colère et se jure que plus une seule Ferrari ne portera de pneumatiques Pirelli.
Le manufacturier belge Englebert équipera la Scudéria, l'Automobile club de Milan décide de faire courir le GP sur circuit disposant d'un anneau, les Lancia-Ferrari y rencontrent d'énormes problèmes de pneus et déclarent forfait. Si Englebert était la seule solution de Ferrari, un gros chèque accompagne la fourniture de pneumatiques.
En fin de saison, 2 D50 porteront le logo Ferrari, mais lors d'une course hors championnat.
Un programme de "remise en forme" de la voiture fut entrepris, le carburant se retrouve derrière le pilote, le caractère nerveux de la D50 diminué, rigidifié, les amortisseurs modifiés.
Ainsi modifiée, cette voiture offre le titre à Fangio, qui ne s'entend pas avec Ferrari, il préfère changer d'équipe, bien lui en prenait puisque Ferrari fit de nombreuses modifications sur la D50 devenue entre-temps 801, elle ne sera jamais plus compétitive.
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