23 févr. 2023

PESCA

 

"Le grand", "Riton", "Pesca"


"J'ai réussi un réel exploit, faire croire pendant plus de 30 ans que j'étais pilote de course"

RETOUR A LA TABLE DES MATIÈRES

"En 1972, je donne mon accord à Matra et voilà qu'on me colle avec Graham Hill. Je pensais qu'il n'en avait rien à foutre de gagner au Mans. En plus, je ne voulais pas d'un rôle de second plan. Finalement, je suis obligé d'accepter et c'est LA découverte. Un personnage fabuleux, aussi gentil que sérieux, blagueur qu'obstiné. C'est grâce à lui qu'on gagne." 

"1966. A l'époque, du fait du prestige du Mans, on ne faisait jamais confiance à un jeune. Charles Deutsch m'a refusé un volant pour une C.D en m'expliquant qu'il n'était pas question de laisser des voitures aussi rapides à un gars venant de la F3. L'entrevue a duré 30 secondes."

"1968 où j'étais prêt à faire n'importe quoi pour Matra. J'étais dévoué corps et âme. Quand Lagardère m'a parlé d'abandonner pour un problème d'essuie-glace, ça m'a paru tellement dérisoire que je n'ai pas eu l'ombre d'une hésitation, quand il m'a demandé, sans insister, si je ne voulais pas aller voir. Moi qui doute constamment, j'ai instantanément abandonné ma timidité naturelle, celle qui a démoli ma carrière. Simplement, je faisais ce pour quoi j'étais payé. Ce qui limite un pilote, c'est cette gêne psychologique qui réduit ses performances de peur de commettre la faute impardonnable." 

"1977 où avec Jacky Ickx nous avions la voiture pour gagner. Il était invraisemblable d'imaginer qu'une bielle se casse en deux sur une Porsche 936 de l'usine Porsche. Avant même de rentrer au stand, le team manager avait claironné que c'était de la faute à Pescarolo. Mon coéquipier s'est retrouvé sur la voiture qui a fini par l'emporter alors qu'on m'a muté sur la 935 de Stommelen/Schurti qui a abandonné." 

1970. Me revoilà au Mans après mon accident avec de la part de Matra une énorme ambition. Et plouf, voilà que les segments cassent sur toutes les voitures en même temps." 

"J'ai accepté la proposition de Filipinetti en 1971. Pour la première fois de ma vie, j'allais aux 24 Heures dans une équipe étrangère comme n'importe quel pilote professionnel classique. Je suis arrivé impressionné par le prestige de l'équipe, sa voiture fabuleuse et le palmarès de mon coéquipier. Je me considérais toujours comme un petit jeune sans référence par rapport à Parkes qui avait développé le projet de cette Ferrari 512 F. J'attendais Mike le casque sur la tête lorsque je vois rentrer au stand un gros kart sans carrosserie que personne n'a reconnu." 

"1980 était un sommet dans le genre grâce à Jean Ragnotti, qui entre autres, a planté sa Renault de service au milieu de la mare de la ferme où on couchait. Là, de l'eau jusqu'au moteur, il a grimpé sur le toit mimant une conversation téléphonique avec Gérard Larrousse, alors patron de Renault Sport, à qui il signalait un petit problème. Dès les essais, il n'a pas arrêté de déconner tout en prouvant par ses chronos qu'il était dans le coup." 

"1987 n'était pas mal non plus. En sport auto, un cardan cassé, c'est la panne absolue. Connaissant la mécanique, les gens de Sauber sont donc partis se coucher après avoir appris que j'étais arrêté depuis deux heures au virage Porsche. Dommage pour eux qu'ils n'aient pas attendu que je leur donne moi-même mon avis, règle fondamentale en endurance. Comme Sauber est méticuleux, il a fait nettoyer le stand, ranger les outils et tout ce qui encombrait les lieux pendant que ma double expérience du Dakar et d'agriculteur me laissait penser qu'il est possible de réparer. J'ai resolidarisé l'arbre de roue avec l'intérieur de la boîte en introduisant dans le cardan des ustensiles aussi bizarres que variés comme la clef à bougies. Bref, j'arrive finalement à repartir pour rejoindre un stand vide et même plus éclairé. Il a fallu aller trouver les commissaires de course, leur expliquer que la signature qu'ils avaient n'était pas celle du responsable de l'équipe, et que jamais un seul instant, Peter Sauber n'avait jamais envisagé abandonner. Suit alors le gag des mécanos revenant en quatrième vitesse, du matériel à la main façon personnages des films de Buster Keaton. Certains avaient même commencé à dormir." 

En 1974, Jean-Luc Lagardère s'est retiré de la compétition. La ville de Romorantin a décidé de créer ce musée. 
Auparavant, les voitures étaient détruites parce qu'elles encombraient les garages.

Rares furent les modèles sauvés dans des collections. Détruits, ils ne pouvaient guère passer à la postérité.

C'est donc quelque chose d'exceptionnel dont on dispose à Romorantin avec tout ce qui y est exposé. C'est un lieu de mémoire, bien sûr. »

 

"Chez Matra tout était toujours la faute des pilotes, Lagardère m'a viré, il était clair que plus jamais je ne roulerais pour Matra, mais G Crombac à tellement insisté.

J'ai retrouvé mon ami François Cevert, le gros problème entre Cevert et Beltoise, ils étaient des vedettes tous les 2, et voulaient être N°1, aucuns ne voulaient que l'autre aille plus vite"


En F2, je me frottais à Clark, Rindt, Stewart, avec qui on s'est mis de sacrer peignées, et pas question de céder !

PESCAROLO SPORT

Pour nous, les petits, trouver des budgets est un chemin de croix. 


Pourquoi Pescarolo porte il toujours la couleur verte ?

Simplement le fait que pour reconnaître leurs voitures, Matra ajoutait sur une partie des voitures une couleur, jeune, rouge, Pescarolo avait le vert.



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