Les Italiens disent de lui "Il campione meteora". Un talent naturel fou, qui a magnifiquement sculpté son échec (la sculpture est sa passion). Les femmes ont joué un rôle important dans l'ascension de Servoz Gavin raconte F Cevert les coulisses de la course sont remplies d'exploits plus ou moins avouables de JSG, Beltoise et Pescarolo en rient encore au seul nom de JSG et les mécanos de Matra gardent la nostalgie de certains lendemains de courses
L'empreinte qu'il laisse est forte dans les mémoires. Georges naît à Grenoble en 1942, son père est cafetier, sa famille, ses copains le surnomment vite "Johnny". Adolescent, Johnny à une belle gueule et il plait aux filles, son sujet d'intérêt principal, avec les "mobs". Lorsqu'il obtient son permis de conduire, il est un spectateur des rallyes de sa région. En rentrant de Chamrousse il défit et fit la course avec le pilote R Trautman et sa DS19, avec sa petite Simca Jh Servoz tient la cadence, juste pour jouer. Servoz s'organise une vie bien rangée, marié à 20 ans, un enfant, un petit commerce artisan, la fête avec les copains de temps en temps, et puis un reportage TV sur l'école de pilotage de Magny-cours. La saison est commencée, il lui est impossible de disputer le "volant" alors direction les rallyes, d'abord équipier d'un copain sur une Alfa en 1964.
André Simon (pilote) la remarque sur sa Volvo et lui conseille de se diriger vers le circuit 1965: Jh dispute le volant Shell de Zolder, pour effacer une fatigue moteur, Johnny prend des risques et le jury le trouve trop fougueux et lui décerne la 2ᵉ place. Il devient un ami intime de Tico Martini (constructeur de châssis). T Martini lui cède sa Brabham F3, pour qu'il débute dans la discipline en 1965 et une de ses nombreuses maîtresses lui offre une Brabham Formule 3. La saison est bonne et lui ouvre les portes de Matra.
Mais Johnny se laisse gagner par la vie parisienne, préférant les nuits aux séances de mécaniques.
1966, Johnny est champion de France F3 avec neuf podiums, tous lui réussit, il se sent irrésistible, les soirées qu'il mène lui taillent une réputation de fêtard, de dragueur. L'année suivante, Jh apprend le décès de son ami et pilote Roby Weber aux essais du Mans, très affecté, Servoz comprend le danger de son métier, sa saison est désastreuse, il préfère oublier ses soucis dans sa vie privée.
Matra le met au "placard" pour 1968, Pescarolo le remplace, lui doit faire courir le proto dans des épreuves mineures. J Stewart accidente à Jarama, Servoz est engagé par K Tyrrell, il prend sa revanche sur Matra JL Lagadere lui dit, tu sors trop, tu bois trop, tu baises trop, ta saison 67 est mauvaise donc en 68 tu seras soit en F2 ou en Proto ( en clair au rencard, car Matra ne pense que F1 en 68 )
Au GP Monaco 68 Louis Chiron donne le départ de la course et JS Gavin prend la tête, au 1er tour la Matra part en travers pour une raison inconnu, touchette, défaillance mécanique, 30 ans après ceci est toujours un mystère, mais au 4ᵉ tour l'arbre de roue casse, pourtant il n'y a aucune trace de choc
Un témoin pourtant est certain d'avoir vu une trace et des étincelles ... Au Grand Prix de France, dès le 1er tour, il effectue une faute de pilotage, au 15ᵉ tour un accident l'élimine, un pneu crevé sur sa Cooper-BRM, la voiture part en dérapage à Grésil à 250 km/h, la voiture folle termine contre le rail et un arbre, 2 roues arrachées. Et encore une occasion manquée. En Autriche, alors qu'il descend à bord de la Matra la portion la plus sinueuse du circuit, Johnny fait des choses inhabituelles, il accroche l'interrupteur d'allumage, coupant le contact avec son coude, suit un tête à queue, les mécanos trouvent des pièces cassées dans la voiture, ils doutent de cette vérité.
Johnny décide de participer à un rallye tout-terrain juste pour rigoler avec ce 4x4 F Cevert raconte "fin 1969 au rallye infernal, il fut victime d'un accident, il porte un casque intégral, mais sans visière (visible sur la photo) un éclat de branche pénètre dans son œil, sa vue en souffre, Johnny est déclaré guéri et n'en parle à personne. Et puis il y eut ses 3 semaines d'hôpital pour son œil, il ne reçoit que très peu de visites, lui qui croyait avoir tant d'amis.
En 1970, GP d’Afrique, il se rend compte qu'il éprouve une gêne sensible et accuse le coup, Espagne, puis Monaco où il touche la chicane et ne se qualifie pas, il s'est fait peur en raison du contraste obscurité-jour du tunnel". Mais F Cevert croit aussi que Jh prend soudain conscience que la vie de pilote est devenue incompatible avec sa philosophie générale de l'existence, c'est un viveur. Il a 2 accidents assez graves, il s'aperçoit que tout n'est pas si facile, la vie est simple pour lui, il roule dans une voiture et un chèque lui est donné, de plus il devient célèbre, mais aujourd'hui cela devient plus dur
Et puis les séjours à l'hôpital se succèdent (pour son œil), pour oublier les fêtes reprennent, Johnny est vu dans toutes les boites de nuit à la mode, il manque une condition physique au pilote pour la saison 1970. En plus il est gêné visuellement dans les virages à droite, il n'est plus à l'aise Il arrête sa carrière au soir du GP d'Espagne En fait JSG trouve ses dernières courses pénibles, il ressent une certaine appréhension quand il monte en voiture, en clair, il a la "trouille" alors, il abandonne pourtant, H Pescarolo n'y croit pas, Stewart admire cette prise de position courageuse. Motif "Ras le bol"
Pour le tournage du film de Steeve Mc Queen, il roule sur une Ford GT40 avec les caque de "Pesca" 1971: il organise le salon automobile de compétition de Paris
1988: il a toujours une vie de bohème, il pilote un camping-car en Camargue. 1999: il est une des vedettes de Goodwood avec sa Matra |
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