Guy DHOTEL
France
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Beltoise ? Le fils du boucher ? Mais alors c'est lui le jeune con qui a failli m'écraser 10 fois (M. Dhotel père) |
Sa voiture heurte de face à plus de 200 km/h un talus.
Il est amputé des deux jambes jusqu'aux genoux, un rein, un poumon touché, le foie percés, la rate éclaté, il dut être opéré sans être endormie.
Après huit mois d'hôpital, il peut remarcher.
Il était piloté, metteur au point, commercial, à son retour BBM a tout vendu, le patron est parti avec sa femme, il ne lui reste rien.
hépatite le ramène à l'hôpital
Avant d'enfiler mon casque de
pilote, j'ai arpenté les chemins de la construction automobile.
En 1960, à seulement 15 ans,
j'ai embrassé la voie de la fabrication de voitures de course. Mes journées
étaient empreintes de croquis, de plans et de rêves pour donner vie à mes
propres bolides. Mon objectif était clair : devenir le champion du karting au
volant d'une machine que j'aurais façonnée de mes propres mains.
Pendant ce temps, mes rivaux sur
la piste n'étaient pas seulement mes camarades de classe, mais aussi de
nouveaux visages comme celui d'Hervé Bayard, qui me provoquait lors de courses
de cyclo autour du collège. Chaque escapade après les cours se métamorphosait
en duel acharné, où tous les coups étaient permis pour arriver en tête.
Mon baptême du feu dans le monde
de la course automobile a eu lieu à Tonnerre, aux commandes du tout premier
prototype BBM, dans une catégorie de courses que je n'avais pas anticipée.
C'était un défi inattendu pour moi et pour Pierre Bertin-Boussu, mon associé.
Pierre avait abandonné son entreprise de transport, tandis que j'avais mis de
côté mes études en dentisterie. La décision était prise : lui serait le
constructeur de prototypes et moi le pilote.
Il nous manquait seulement un
vaste atelier, un soudeur talentueux et un dessinateur industriel. Mais où
trouver les fonds nécessaires ? Nous n'en avions aucun. Nous avons simplement
décidé de ne pas nous verser de salaire, de travailler sans relâche, de
plaisanter sur nos défis insolubles et de faire face aux clients mécontents
devant nos retards.
C'était le début d'une aventure
extraordinaire, où la passion pour la course et la volonté de réussir étaient
nos seules boussoles, même lorsque les ressources financières étaient
limitées.
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