À une époque où les pilotes avaient beaucoup plus de libertés pour régler leur monoplace que maintenant, certains sortaient du lot grâce à leur expertise dans le domaine et A Prost a évidemment fait partie de ceux-là.
Celui que l’on surnomme « Le Professeur »
Sincèrement, c’est un truc de fou. Ça date de 1983 du Grand Prix d’Autriche, je crois. Ce qu’il s’est passé, c’est qu’à l’époque on avait les trois catégories de pneus : les 0.5, les 0.7 et les 0.10. Les pneus qualifs, les Tendres et les Mediums »
« À l’époque, on faisait beaucoup d’essais et bien-sûr que le réglage de la voiture pour moi, c'était ma passion, c’était ça que j’aimais presque plus que le pilotage. »
« Je dis à Pierre Dupasquier (ingénieur à la tête de Michelin Compétition) ‘je vais essayer de mettre les pneus Durs à gauche et les pneus Tendres à droite’, parce qu’il y a plus de virages à droite et comme ça je vais régler ma voiture différemment en fonction de ça. »
« Il me dit que ça ne marchera jamais, ce n’est pas possible, tu ne peux pas faire ça, on ne mélange pas les pneus, etc. En fin de compte, je ne l’ai pas écouté, et à l’époque, le pilote avait vraiment le pouvoir de le faire et je l’ai fait. »
« J’ai ensuite gagné la course et puis Pierre Blanchet, qui était responsable de la communication, m’a dit à la fin de la course « Professeur » (en tirant son chapeau). »
« C’est de là que c’est venu. Pendant un petit moment, il m’a appelé Professeur et je trouvais ça un peu limite, un peu condescendant… »
« Puis en fin de compte, c’est resté, et ça fait désormais presque 40 ans. Donc, c’est beau, un surnom qui reste quasiment 40 ans, même si ce n’est pas toujours logique. En tout cas non, je ne vais pas le dénigrer, c’est sûr. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire