7 juil. 2024

ALPINE RALLYES TURBO

 



ALPINE RALLYES TURBO

À partir de 1970, la volonté affichée d’Alpine de gagner des épreuves internationales imposa à l’usine de Dieppe une préparation plus poussée des Alpine A110.

C’est dans ce contexte qu’entre1971 et 1972, Alpine développa quatre prototypes A110, classés dans le « Groupe 5 ». L’objectif était alors double : rivaliser avec les prototypes CG Matra Simca sur des courses aussi médiatiques que le Tour de Corse, et bénéficier du règlement assez souple de la catégorie pour réaliser des essais en conditions de course.UNE BERLNETTE D’EXCEPTIONCes quatre voitures, qui évoluèrent sensiblement au fil des courses, obéissaient au même cahier des charges. Pour s’attaquer à ses ambitions, l’Alpine A110 Groupe 5 – ou Alpine A110 1800 Proto – devait avoir pour seules priorités vitesse et robustesse. l’Alpine A110 Groupe 5 d’atteindre le poids record de 620 kg à vide.

Côté mécanique, les quatre Alpine A110 groupe 5 accueillirent les motorisations les plus performantes jamais installées sur des berlinettes ; la plus puissante, fruit du travail des sorciers Marc Mignottet et Bernard Dudot, développait ainsi pas moins 220 ch en version turbo, pour une cylindrée de 1951 cm3. Le premier modèle – bien évidemment immatriculé en Seine Maritime – fut aligné en 1971 au départ de la Ronde Cévenole, où le couple Thérier/Callewaert décrocha la seconde place, avant que Darniche et « Jimmy » ne s’imposent au Critérium des Cévennes. L’année suivante, elle fut équipée du fameux moteur de Mignottet et Dudot, dont l’exploitation était toutefois rendue difficile par le temps de réponse de turbo, d’une durée de 3 à 4 secondes.

Thérier la positionna en deuxième place du Critérium des Cévennes avant que l’équipage Darniche/Mahé ne la classe deuxième du Lyon Charbonnières puis première du Critérium Alpin et de la Giraglia. Forte de ce beau palmarès, la voiture fut vendue par l’usine en novembre 1973.

La seconde Alpine A110 du millésime 1971 fut elle aussi alignée au départ de la Ronde Cévenole et du Critérium des Cévennes avec Jean-Claude Andruet pour pilote. Mais contrairement à sa sœur jumelle, elle ne termina aucune des deux épreuves. Elle participa en 1972 au Vercors Vivarais avec Darniche, puis fut vendue à l’écurie Échappement en décembre 1972 pour être utilisée par le pilote Michel Julien avant d’être cédée à Bruno Saby.

Cette voiture remporta en 1972 le Rallye du Var avec l’équipage Andruet/«Biche». L’année d’après, elle prit le départ du Bayonne Côte Basque où Fréquelin et Marcoup la classèrent à la deuxième place. Elle fut cédée à Jacques Henry en mars 1974, avec qui elle remporta la Ronde Cévenole, le rallye du Mont Blanc, puis à nouveau la Ronde Cévenole en 1975. Elle fut vendue à Alain Schick cette même année avant d’entrer en collection en 1979.




En mai, elle s’imposa à la Ronde Limousine avec Jean-Pierre Nicolas, avec qui elle prit le départ de la Ronde Cévenole, sans rallier l’arrivée. La voiture fut vendue en mars 1976 à Christian Coeuille, qui la classa en première place du rallye Côte Fleury, deuxième à la Ronde d’Armor et septième au rallye du Var. Achetée par un professionnel du négoce, elle fut vendue en 1993 à son actuel propriétaire, qui l’a restaurée avec minutie.

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