28 juil. 2024

GP de Valréas 100% électrique

 




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GP de Valréas 100% électrique

Les compétitions de voitures électriques sont-elles vraiment écologiques ?

 Les courses de voiture électrique font grand bruit dans le milieu automobile…alors qu’elles n’en émettent pourtant aucun. D’un côté, leurs supporters mettent en avant le fait qu’elles ne rejettent pas de gaz à effet de serre en roulant (contrairement aux voitures thermiques). De l’autre, leurs détracteurs soutiennent qu’il faut étudier leur empreinte carbone à une échelle plus globale. Qui a raison, qui a tort ? La formule E est-elle vraiment une solution pour la transition énergétique ?

Les premières compétitions modernes de voitures électriques

La première course de voiture électrique au sens où on l’entend aujourd’hui, date de 2013, la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a créé la Formule E. Le concept est novateur : créer un championnat du monde réservé à des voitures électriques, de surcroît 100 % identiques !

Les circuits de formule E sont implantés au cœur des plus grandes villes du monde.

L’empreinte carbone d’une compétition de voiture électrique

Les compétitions de voiture électrique sont-elles si vertes qu’on le dit ? 

La pollution générée par une course de Formule 1

D’après une étude publiée par la FIA en 2019, la pratique de la Formule 1 serait responsable de 260 000 tonnes de rejets de gaz à effet de serre par an. 

Vous pensez peut-être que la majeure partie de ces émissions de CO2 est due à la combustion du carburant, une énergie fossile ? Que nenni ! Les monoplaces équipées d’un moteur thermique ne sont responsables que de 0,07 % de l’empreinte Carbonne. 

“Sur une saison complète, les 20 voitures brûleraient environ 150.000 litres de carburant, soit la même quantité utilisée pour un Boeing 747 pour un vol de dix heures”. 

Le problème se situe donc ailleurs : 

  • 45 % des rejets seraient liés à la logistique de l’évènement ;
  • 27,7 % au déplacement des spectateurs d’un pays à l’autre ;
  • 19,3 % viennent de la fabrication des véhicules en usine et aux diverses installations le jour J ;
  • 7,3 % représentent les évènements liés à la compétition en elle-même.

L’empreinte carbone d’une compétition de voiture électrique

Partant de ce constat, on comprend vite que troquer des bolides thermiques pour des monoplaces électriques n’est pas LA solution.

Bien que les voitures électriques rejettent zéro émission de gaz à effet de serre lorsqu’elles roulent (une voiture diesel en rejette en moyenne 140 gCO₂/km elles ont bel et bien une dette carbone

Celle-ci commence en amont, lors de la fabrication du véhicule. En effet, les usines qui conçoivent une voiture électrique utilisent de l’énergie fossile pour fonctionner. C’est surtout la fabrication de la batterie électrique qui est énergivore. Puis l’impact carbone se poursuit en aval lors de la compétition en elle-même.

La consommation carbone de la formule E se décompose ainsi :

  • 72 % : fret des voitures, équipement, infrastructures ;
  • 14 % : déplacement des équipes en jets privés
  • 6 % : empreinte spectateur ; 
  • 4 % : nourriture ;
  • 1 % : construction des monoplaces ! (4) 

Tout comme pour la F1, ce sont les transports qui est responsable de ce triste classement. Cela est dû aux efforts réalisés par les organisateurs pour rendre ces évènements plus responsables : repas végétariens ou en partenariat avec des producteurs locaux, courses en centre-ville pour limiter les déplacements.

Alors, les compétitions de voiture électrique sont, certes, légèrement plus responsables que les grands prix de Formule 1. Toutefois, tous les évènements sportifs de grande ampleur génèrent des quantités astronomiques de gaz à effet de serre.

Par exemple, le tournoi de Roland Garros de 2008 est responsable de 155 860 tonnes de CO₂.

Quel sera le bilan pour les JO de Paris?

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