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GP de Valréas
100% électrique
Les
compétitions de voitures électriques sont-elles vraiment écologiques ?
Les
courses de voiture électrique font grand bruit dans le milieu automobile…alors
qu’elles n’en émettent pourtant aucun. D’un côté, leurs supporters mettent en
avant le fait qu’elles ne rejettent pas de gaz à effet de serre en roulant
(contrairement aux voitures thermiques). De l’autre, leurs détracteurs
soutiennent qu’il faut étudier leur empreinte carbone à une échelle plus
globale. Qui a raison, qui a tort ? La formule E est-elle vraiment une solution
pour la transition énergétique ?
Les premières
compétitions modernes de voitures électriques
La première
course de voiture électrique au sens où on l’entend aujourd’hui, date de 2013,
la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a créé la Formule
E. Le concept est novateur : créer un championnat du monde
réservé à des voitures électriques, de surcroît 100 % identiques !
Les circuits de
formule E sont implantés au cœur des plus grandes villes du monde.
L’empreinte
carbone d’une compétition de voiture électrique
Les
compétitions de voiture électrique sont-elles si vertes qu’on le dit
?
La pollution
générée par une course de Formule 1
D’après une
étude publiée par la FIA en 2019, la pratique de la Formule 1 serait
responsable de 260 000 tonnes de rejets de gaz à effet de serre par
an.
Vous pensez
peut-être que la majeure partie de ces émissions de CO2 est due à la combustion
du carburant, une énergie fossile ? Que nenni ! Les monoplaces équipées d’un
moteur thermique ne sont responsables que de 0,07 % de l’empreinte Carbonne.
“Sur une saison
complète, les 20 voitures brûleraient environ 150.000 litres de
carburant, soit la même quantité utilisée pour un Boeing 747 pour un vol
de dix heures”.
Le problème se
situe donc ailleurs :
- 45 % des rejets seraient liés à la logistique de
l’évènement ;
- 27,7 % au déplacement des spectateurs d’un
pays à l’autre ;
- 19,3 % viennent de la fabrication des
véhicules en usine et aux diverses installations le jour J ;
- 7,3 % représentent les évènements liés
à la compétition en elle-même.
L’empreinte
carbone d’une compétition de voiture électrique
Partant de ce
constat, on comprend vite que troquer des bolides thermiques pour des
monoplaces électriques n’est pas LA solution.
Bien que les
voitures électriques rejettent zéro émission de gaz à effet de serre
lorsqu’elles roulent (une voiture diesel en rejette en moyenne 140 gCO₂/km elles
ont bel et bien une dette carbone.
Celle-ci
commence en amont, lors de la fabrication du véhicule. En effet, les usines
qui conçoivent une voiture électrique utilisent de l’énergie fossile pour
fonctionner. C’est surtout la fabrication de la batterie électrique qui
est énergivore. Puis l’impact carbone se poursuit en aval lors de
la compétition en elle-même.
La consommation
carbone de la formule E se décompose ainsi :
- 72 % : fret des voitures, équipement,
infrastructures ;
- 14 % : déplacement des équipes en jets
privés
- 6 % : empreinte spectateur ;
- 4 % : nourriture ;
- 1 % : construction des monoplaces !
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Tout comme pour
la F1, ce sont les transports qui est responsable de ce triste classement. Cela
est dû aux efforts réalisés par les organisateurs pour rendre ces
évènements plus responsables : repas végétariens ou en partenariat avec
des producteurs locaux, courses en centre-ville pour limiter les
déplacements.
Alors, les
compétitions de voiture électrique sont, certes, légèrement plus
responsables que les grands prix de Formule 1. Toutefois, tous les évènements
sportifs de grande ampleur génèrent des quantités astronomiques de gaz à
effet de serre.
Par exemple, le
tournoi de Roland Garros de 2008 est responsable de 155 860 tonnes de CO₂.
Quel sera le
bilan pour les JO de Paris?
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