8 sept. 2024

TARRES M ACCIDENT AU LIMONEST

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"J’ai eu un grave accident, fin 1981, sur la course de Limonest. J’ai eu la chance de tomber sur le professeur Daniel Noyer, un chirurgien orthopédiste qui a compris que je ne pouvais vivre sans le sport automobile. Quand il m’a opéré, il m’a dit que le sport auto, c’était terminé. Je lui ai répondu que me dire ça, c’était comme lui dire que demain il allait changer de métier et devenir poissonnier". "Du coup, il a compris que je voulais me battre. Il a sauvé mon pied et ma mobilité !"

C’est ainsi que Marcel attaquera la saison 1982 dans des conditions difficiles. "J’avais perdu le soutien de Carburol mais retrouvé un sponsor grâce à Pierre Maublanc et sa société Fitness. En me déplaçant comme je pouvais, avec des béquilles, j’ai construit une nouvelle auto, chez moi dans mon garage, durant l’hiver, aidé notamment par Tico Martini et Jean Cerutti qui m’avait prêté un moteur…"

Et à Ampus, première course des championnats de France et d’Europe, il est victorieux. Quinze jours plus tard, il se présente au Col Saint-Pierre dans des conditions compliquées, privé de contrat et très court sur le plan financier. Il se déplace toujours avec des béquilles. Très désireux de le voir au départ, Jean-Paul Chantagrel, président de l’Écurie des Camisards, pilote lui aussi, décide de monter une opération commando pour financer sa course. Le patron du Bar de la Bourse à Saint-Jean-du-Gard, Claude Périer – un passionné – est sollicité pour apporter une aide financière importante.

Chantagrel met alors ses connaissances à contribution : " Marcel arrive vendredi soir. On le prend en photo à côté de sa F2 vite fait et on tire 200 clichés noir et blanc. Il signera ses photos à La Bourse, le samedi…", précise le "patron". Voilà donc le correspondant de la revue Echappement, présent le jour dit, pour prendre la Martini MK 25 en photo. À 3 heures du matin, 120 épreuves sont prêtes.

Et le samedi soir, dans un Bar de la Bourse bondé, les passionnés font la queue jusque devant l’entrée. Le lendemain, Tarrès, qui avait gagné au col Saint-Pierre en 1981, subira la loi de Marc Sourd et son fameux aileron contesté. Mais en fin de saison, il signera son premier titre de champion de France de la montagne !

Et le pilote de préciser : "Je partais pour remporter le championnat de France. Lors de la course du Haut-Cantal, ils ont porté réclamation sur la largeur de l’aileron et la conformité du moteur. L’aileron a été reconnu conforme. Et pour le moteur, c’est moi qui l’ai démonté, dans la foulée, avant la remise des prix, pour que tout soit clair. Il était conforme…" Et lui champion !

(Midi libre)

 

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