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A Brescia, ce 2 mai 1948, la
petite Fiat Topolino de l’équipage Lamborghini-Baglioni se présente au départ
des Milles Miles.
Préparée et pilotée par
Ferruccio Lamborghini, elle ne manque pas d’allure. Mais après quelques
spéciales, et un virage mal négocié, le petit bolide s’encastre dans la salle
d’un restaurant.
De retour à la ferme, son père
lui demande de lui trouver un tracteur. Il le fabriquera. Les tracteurs
Lamborghini vont vite devenir les références du marché.
A à peine 30 km de Sant’Agata
Bolognese, siège des tracteurs Lamborghini, Enzo Ferrari a déjà une solide
réputation derrière lui.
Ferrari
Depuis 1947, Enzo fabrique ses
propres voitures, pour la compétition et pour la route.
Ferruccio veut une Ferrari
Les années passent et le parc
automobile de Ferruccio grossit au même rythme que son affaire d’engins
agricoles.
Mais Ferruccio est un
perfectionniste et aucune de ses voitures de sport ne le comble pleinement. Il
finit par acheter sa première Ferrari, puis une deuxième, et finira par en
posséder jusqu'à quatre.
Les voitures fabriquées à
Maranello chez Enzo Ferrari sont à la fois élégantes et bestiales, et font
figure de référence sur le marché. Malheureusement, le bouillant Ferruccio se
retrouve un peu trop souvent en panne.
Un jour de 1960, agacé par
l’embrayage de sa Ferrari 250 GT qui, une fois de plus est en panne, Ferruccio
se rend à l’usine de Maranello.
Il demande à voir le patron.
Enzo Ferrari, après s’être fait attendre, vient à la rencontre de son fidèle
client.
Remonté, Ferruccio, qui était peu connu pour sa diplomatie, fait part à Enzo des problèmes chroniques qu’il rencontre avec ses Ferrari.
Enzo Ferrari, que tout le monde
craint dans l’usine, n’est guère habitué à rencontrer la critique. Il répond
sèchement à l’insolent constructeur de machines agricoles “Tu es peut-être doué
pour fabriquer des tracteurs, mais surement pas pour conduire des Ferrari.
Chacun son métier”.
Sans le savoir Enzo vient de
déclencher une guerre qui perdure encore aujourd’hui, après la disparition des
deux hommes.
Ferruccio quitte l’usine sur les
chapeaux de roues. En arrivant chez lui, il convoque la famille au dîner et
leur annonce son intention de se lancer dans la fabrication de voitures de
sport.
Il consacrera le reste de son
existence à faire mieux que Ferrari. A l’époque, l’usine de tracteurs ne
dispose ni du matériel, ni des hommes pour concevoir une voiture.
Peu importe, il recrute
Stanzani, un jeune ingénieur fraîchement diplômé. Mieux, il construit une usine
ultra moderne, à grand coups de millions de lires, engloutissant toute sa
fortune personnelle dans ce projet.
Ferruccio veut une automobile
qui soit plus performante, plus belle, mieux construite, avec un meilleur V12
que les Ferrari.
Rapidement, le jeune Stanzani
est rejoint par Giotto Bizzarrini, concepteur de la légendaire 250 GTO, et
Gian-Paolo Dallara, venu de chez Maserati.
Tout le monde se met au travail
au milieu d’une usine encore à l’état de chantier. En 1964, Lamborghini
présente la 350 GT, première auto de la marque.
Il faudra attendre 1966, pour
que la sortie du chef d’œuvre Lamborghini Miura fasse entrer la marque dans le
club très fermé des constructeurs prestigieux.
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