12 mai 2025

Minardi

 Italie

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  Créateurs: Giancarlo Minardi
  Minardi dirige la plus ancienne concession Fiat
Giancarlo Minardi est manager du team Passatore  en formule Italie en 1972, 1973, 1974
1981 1er Misano F2 avec Alboreto

341 GP
38 pts
2: 4eme places


Scudéria del Passatore
Formule Italie
1972
1973
L'écurie devient Everest

Formule 3
1974
Avec la Scudéria Everest

  Châssis March
1975 Anderson, Brancatelli
1976 Brancatelli, Campaci, Léoni


Châssis Ralt
1977 de Angelis


 Formule 2

Avec la Scudéria Everer
1976 à 78 Formule 2 à moteur Ferrari V6


  Châssis March
1974 Martini G
1975 Martini G, Leoni
1976 Martini G, Niccilini
1979 Guerra, Reggazoni


 Châssis Ralt
1976 Leoni
1977 Brancatelli, Giordano, De Angelis


 Châssis Martini
1977 Martini G, Brancatelli, Léoni


Châssis Chevron
1977 Brancatelli, deAngelis
1978 Guerra, de Angelis, Jaussaud, Reggazoni
1979 avec Minardi spa


  Châssis Minardi
1980
Guerra, Corradi, Gabbiani
1981
Guerra, Cecotto, Alboreto
1982
Larrauri, Barilla, Nannini
1983
Martini, Nannini, Larrauri
1984
Nannini, del Castello, Léoni, Bertuzzi, Chauvet


 Formule 1

hors championnat
20 saisons de galères, de budgets étriqués.
Châssis Ferrari 312 T usine
1975 Martini G

 Formule 1
Châssis Minardi-Alfa V8, Ford V8, Motori Moderni V6

1985 Martini


Châssis Minardi-Motori Moderni V6
1986 Nannini, DeCesaris
1987 Nannini, Campos


Châssis Minardi-Ford V8
1988 Martini, Campos, Perez-Sala
1989 Martini, Barilla, Perez-Sala
1990 Martini, Barilla, Morbidelli


Châssis Minardi -Subaru V12


Châssis Minardi-Ferrari V12
1991 Martini, Moreno, Morbidelli


Châssis Minardi-Lambroghini V12
1992 Zanardi, Morbidelli, Ch Fittipaldi


Châssis Minardi-Ford V8
1993 Martini, Gounon, Barbazza, Ch Fittipaldi

  Minardi scudéria italia

  Association entre BMS Dallara et Minardi
Châssis Minardi-Ford V8
1994 Martini, Alboreto
1995 Martini, Lamy, Badoer
1996 Marques, Fisichella, Lavaggi


Châssis Minardi-Hart V8
1997 Marques, Trulli, Katayama


Châssis Minardi-Ford V10
1998 Tuero, Nakano
1999 Sarrazin, Badoer, Gene M


Châssis Minardi-Fondmetal V10
2000 Mazzacane, Gene M

  Européan Minardi

Châssis Minardi-Européan V10 (ex Ford)
2001 Marque, Alonso,Yoong

  KL Minardi Asiatech

Châssis Minardi-Asiatech V10 (ex Peugeot)
2002 Minardi Webber,Yoong


Châssis Minardi-Ford V10
2003 Wilson J, Verstapen Kiesa
2004: Bruni, Baumgartner


Châssis Minardi-Cosworth V10
2005 Albers, Friesacher, Doornbos


Minardi
  F3000

Châssis Minardi
1986
Vertuzzi, Corradi

Européan Minardi

Châssis Lola
2001 Saelens, Piccini, Scheckter Tomas
2002 Saelens, Spérafico A, Muller A, Keen,  Kolby


Minardi bi-place

2001 Marques, Alonso, Stoddart, Mansell, Yoong
2002 Pantano, Hill Damon, Stoddart, Mansell, Yoong
2002 Webbe,r Hill Damon, Albers, Saelens, Herta
Euroseries-F3000
Châssis Lola
2006 
Formule 3 Italie
Châssis Dallara
2009 Faccin, Cinti, Cisatelli
Minardi-Piquet
GP2 series

2007
Rodriguez, Negrao, Rodriguez R

Tests
1987 Apicella
1990 Apicella
2007
Puglisi, Zuber, Nunez, Garcia, Maldonado

Pilotes d'essais
Formule 1

1984 PL Martini
1987 PL Martini
1990 Apicella
1992 Montermini
1994 Fisichella, Badoer, Rustad
1995 Fisichella, Biagi
1996
Fisichella, Nannini, Tuero, Boldrini, Barbosa,
1997
Martini O, Marquès T, Tuero, Kristensen, Redon, Badoer
1998
Crevels, Gene M, Tuero, Redon
1999
Fontana, Wilson M, Alonso, Mazzacane, Sundberg, Vinella
2000
Fontana, Wilson M, Alonso, Vinella
2001
Piccini, Marquès T, Yoong, Albers, Saelens
2002
Montagny, Garcia, Yoong, Albers, Saelens, Webber, Bobbi
2002 Malchrek, Bobbi, Zlobine, Bell T
2003
Zlobine, Bruni, Lopez, Kauvalainen, del Monte, Karthikeyan, Bobbi
2004
Leinders, Zlobin, Monteiro, Power, Davison W, Albers, Maldonado
2005
Lee, Toccacelo, Kubica, Katherine Legge, Filippi, Ferrara,
Caceres, Nissany

F3000
2001 Scheckter Tomas, Alonso

Minardi bi-places
2002 M Schumacher

Giancarlo Minardi, né en 1947 près d'Imola, est immergé dans le monde automobile dès son plus jeune âge.
La famille Minardi est concessionnaire Fiat depuis 1927, et son père, Giovanni, engage déjà des voitures en course dans les années 40.
Au décès de Giovanni, sa veuve Elena gère les affaires jusqu'à ce que les trois fils – Giuseppe (garage), Nando (camions) et Giancarlo – prennent la relève. Giancarlo se tourne naturellement vers la course et fonde l'écurie Scuderia del Passatore.

Minardi devient rapidement une écurie de référence, quasi imbattable en Formule 3 et Formule 2 italiennes et européennes.
Un lien fort se tisse avec Ferrari : la Scuderia fournit des moteurs, et en Grand Prix, elle aide Minardi en payant les pneus et en permettant l'utilisation du circuit de Fiorano pour les essais. Minardi est même convié lorsque Ferrari teste, et la Scuderia apporte un soutien financier.

En 1975, Ferrari confie une Ferrari 312T à l'écurie Everest (engagée par G. Minardi) pour Giancarlo Martini (oncle de Pierluigi), sans succès notable à Brands Hatch et à l'International Trophy.

En 1980, Minardi construit ses propres châssis. Clay Regazzoni pilote la première Formule 2 de l'équipe, mais sa carrière est tragiquement interrompue par son accident à Long Beach.
Malgré ce coup dur, les Minardi continuent de briller. Face à ce succès, et considérant la Formule 3000 (nouvelle antichambre de la F1) aussi coûteuse que la catégorie reine, Giancarlo Minardi décide de faire le grand saut en Formule 1.

Avec l'ingénieur Giacomo Caliri (ex-Ferrari), la première Minardi F1 est conçue, initialement prévue avec un moteur Alfa Romeo V8.
Alfa Romeo se désengage, mais Carlo Chiti, fraîchement parti d'Alfa, fonde Motori Moderni. En quelques mois, il monte une usine et, avec une douzaine de dessinateurs "d'âge moyen", produit un moteur V6 turbo.
Pierluigi Martini devient le premier pilote (Alessandro Nannini n'ayant pas obtenu sa Super Licence). L'anecdote de l'ancien pilote Guerra se dévouant pour changer une roue illustre l'esprit "système D" de l'équipe.

En 1988, l'arrivée de Luis Pérez-Sala apporte le soutien financier du sponsor espagnol Loïs. La même année, BMS-Dallara débute en F1 avant de fusionner avec Minardi (formant la Scuderia Italia qui engagera des châssis Dallara, puis Minardi reprendra une partie de cette structure plus tard).

1991 commence avec des espoirs : P.L. Martini se qualifie en première ligne. Ferrari annonce son intention de fournir des V12 à Minardi.
Cependant, les saisons 1991 (Ferrari) et 1992 (Lamborghini) sont décevantes en termes de résultats.

1993 : Ford motorise l'équipe. Giancarlo Minardi devient président de l'écurie issue de la fusion entre Minardi et la Scuderia Italia (BMS). L'équipe se refait une santé financière et attire Michele Alboreto.

Le duo Minardi-Lucchini (Beppe Lucchini de la Scuderia Italia) espère attirer un grand constructeur. Honda, via Mugen, rejoint l'écurie.
Coup de théâtre : Flavio Briatore, ayant repris Ligier mais perdu son moteur Renault, convainc Mugen-Honda de le rejoindre, laissant Minardi se rabattre en urgence sur des moteurs Cosworth.

Ironiquement, Briatore "sauve" Minardi en 1996 en leur prêtant le jeune Giancarlo Fisichella. Le pilote payant, le vicomte Giovanni Lavaggi, aide aussi à renflouer les caisses.

Fin 1996/début 1997, Giancarlo Minardi cède la majorité des parts, expliquant : "Toutes les échéances financières sont honorées, mais je ne peux plus poursuivre seul. Nous avons apporté en F1 des annonceurs souvent chipés ensuite par les 'gros'."

Briatore, après avoir revendu Ligier à Prost, envisage de faire de Minardi le junior team de Benetton, avec le soutien d'Alessandro Nannini et Gabriele Rumi (Fondmetal). Minardi s'éloigne de Ferrari pour se rapprocher de Benetton.

L'équipe reçoit des moteurs V8 Hart et le pilote Ukyo Katayama (soutenu par Mild Seven), ainsi qu'un protégé de Briatore, Jarno Trulli. Rumi apporte l'accès à la soufflerie de Jean-Claude Migeot.

Briatore tente ensuite de vendre l'écurie à BAT (British American Tobacco). Minardi et Rumi s'y opposent. Les pilotes Shinji Nakano et Esteban Tuero sont engagés grâce à leurs sponsors, notamment Telefónica, qui envisage de racheter l'écurie. Des négociations avec Supertec (moteurs ex-Renault) s'enlisent.

1999 : Gastón Mazzacane est engagé comme pilote d'essai, l'Italie allouant des fonds aux écuries italiennes promouvant des "espoirs du pays" (bien que Mazzacane soit Argentin).

2000 : Gabriele Rumi, malade (cancer) et découragé, veut vendre à PSN (société de production télévisuelle, sponsor de Mazzacane). PSN renonce finalement, ne tenant pas ses engagements. Rumi reprend l'équipe trois mois plus tard, avec 17 millions de dollars de dettes.

La citation de Giancarlo Minardi : Pourquoi Minardi n'a pas eus de résultats avec les moteurs

"C'est comme épouser une trop belle fille. Il ne me restait pas assez de sous pour lui payer la grande robe qu'elle était en droit de réclamer"

Le Recours aux Pilotes Payants et le Cas Alex Yoong : La survie financière de l'équipe dépendait en effet crucialement de l'apport financier de ses pilotes. Malgré les fonds qu'il apportait (notamment via des sponsors malaisiens comme "Magnum"), ses performances en piste n'ont pas toujours été au niveau requis en Formule 1, ce qui a conduit à son remplacement temporaire (par Anthony Davidson pour deux courses en 2002) puis à son départ définitif de l'équipe. Le terme "débarqué" illustre bien la dure réalité des pilotes payants dont les performances ne suffisent pas à compenser leur apport financier aux yeux de l'équipe.

Le nom du Prince Al-Waleed bin Talal Al Saud (membre de la famille royale saoudienne et important investisseur international) a effectivement circulé à plusieurs reprises dans le paddock à cette époque et dans les années précédentes, étant lié à des rumeurs ou des tentatives de rachat de plusieurs petites écuries en difficulté (comme Jordan ou Prost, avant de s'intéresser potentiellement à Minardi).

McGuiness. Il s'agit d'un investisseur moins médiatisé une des pistes explorées par Paul Stoddart pour assurer l'avenir de l'équipe. Trouver des repreneurs solides et fiables était un défi constant. Malgré ces marques d'intérêt, ces reprises ne se sont pas concrétisées sous l'ère Stoddart avant la vente finale à Red Bull en 2005.

L'âme, le cœur historique et l'usine principale de Minardi sont toujours restés à Faenza, en Italie. C'est là que les voitures étaient conçues et assemblées.

Cependant, Paul Stoddart, via sa compagnie aérienne European Aviation, possédait également une importante base d'opérations F1 au Royaume-Uni (à Ledbury, dans le Herefordshire). Cette structure britannique était en grande partie constituée d'anciens employés de la défunte écurie Tyrrell, que Stoddart avait habilement recrutés et dont il avait acquis une partie des actifs (y compris des 
monoplaces) après le rachat de Tyrrell par British American Tobacco (pour créer BAR).

Crise Financière et Licenciements : 

Confrontée, comme d'autres équipes indépendantes telles que Jordan, BAR (qui avait aussi ses propres défis financiers malgré son statut d'équipe d'usine Honda à l'époque), et surtout Arrows (qui fera faillite en cours de saison 2002), Minardi est en grande difficulté financière. Pour tenter de réduire ses coûts et de survivre, l'équipe est contrainte de prendre des mesures drastiques, dont le licenciement de 22 personnes.

Budget Insuffisant et la Bataille pour les Primes Prost GP : 

Paul Stoddart se bat avec véhémence pour obtenir une part des revenus commerciaux (les fameuses "primes" liées au classement constructeur) qui auraient dû revenir à l'écurie Prost GP, disparue avant le début de la saison 2002. Stoddart considère que cet argent est vital pour la survie de son équipe et qu'il lui revient de droit en tant que petite structure luttant pour sa place. Il brandit même la menace de vendre l'écurie au motoriste Asiatech (qui fournissait alors Arrows et cherchait potentiellement à s'implanter plus durablement en F1, peut-être via une équipe) si ces fonds ne lui sont pas alloués, affirmant ne pas avoir le budget pour terminer la saison sans cet apport.

L'Arrivée d'un Pilote d'Essai Atypique : Jirko Malchárek 

Dans cette quête désespérée de fonds, Paul Stoddart engage un nouveau pilote d'essai au profil pour le moins surprenant et controversé : Jirko Malchárek.

De nationalité slovaque et âgé de 35 ans à l'époque, Malchárek est décrit, comme n'ayant aucune expérience préalable significative du sport automobile de haut niveau. Son arrivée n'est pas motivée par son palmarès ou son potentiel de pilote.

Fait particulièrement notable et inhabituel pour un pilote de F1 (même d'essai), Jirko Malchárek était également à l'époque député au parlement slovaque.

La Bataille pour la Survie et les Manœuvres Politiques (2002-2003)

L'Affaire des Primes Prost GP (8 millions $) : 

Au début de la saison 2002, les 8 millions de dollars de droits TV acquis par Prost GP en 2001 (avant sa faillite) deviennent un enjeu majeur. Minardi (Paul Stoddart) et Arrows (Tom Walkinshaw) revendiquent cette somme, tandis que d'autres écuries souhaitent un partage. Finalement, Max Mosley (alors président de la FIA) et Bernie Ecclestone interviennent et attribuent ces millions à Minardi. une "brèche réglementaire", permettant à une écurie non classée dans le top 10 de toucher des primes auxquelles elle n'aurait normalement pas eu droit. Cette décision était aussi motivée, en coulisses, par la crainte des autres écuries que Toyota ne rachète les droits d'Arrows (via Walkinshaw) pour accéder plus rapidement au "gâteau" des droits TV, contournant la période d'attente de trois ans pour les nouveaux entrants.

Le Conflit Stoddart vs. Dennis : Cette période est marquée par de vives tensions. Paul Stoddart, se sentant menacé, s'en prend publiquement à Ron Dennis (McLaren), l'accusant de vouloir l'évincer de la F1 

Initiatives pour Renflouer les Caisses : Pour trouver des fonds, Stoddart multiplie les initiatives :

Engagement de sept Minardi biplaces sur circuit (avec Nigel Mansell participant à l'une de ces démonstrations/expériences passagers).

Vente de sa collection personnelle de F1, comprenant neuf Tyrrell et une Lotus.

Repreneurs Potentiels et la Clause Rumi : L'intérêt pour un rachat de Minardi persiste. Le Prince Al-Waleed, ayant déjà tenté d'acheter Jordan puis Prost, se manifeste. Cependant, une clause imposée par Gabriele Rumi (ancien actionnaire) stipule que, quelle que soit la nationalité de l'acheteur, l'écurie Minardi doit rester basée à Faenza.

Gestion de l'Équipe F3000 : À partir de la mi-saison 2002, Paolo Coloni prend en charge la gestion de l'équipe Minardi en Formule 3000.

Faute de repreneur sérieux, Paul Stoddart poursuit l'engagement de Minardi en 2003. En juin, un tournant s'opère lorsque Bernie Ecclestone entre dans le capital de Minardi. Parallèlement, Stoddart achète aux enchères cinq monoplaces Arrows F1 (suite à la faillite de l'écurie de Walkinshaw). Cependant, les ennuis financiers persistent : des créanciers, y compris pour les anciens pilotes Alex Yoong et Gastón Mazzacane, se présentent au Nürburgring (GP d'Europe) pour réclamer des paiements.

La Fin d'une Ère : Rachat par Red Bull (Septembre 2005)

Après des années de lutte, la solution vient finalement en septembre 2005 : Red Bull se porte acquéreur de l'écurie Minardi. Le montant de la transaction est estimé à 35 millions d'euros.

L'écurie est renommée "Scuderia Toro Rosso" (Red Bull en italien) au soir du Grand Prix de Chine 2005, marquant la fin du nom Minardi en Formule 1.

"Dormez en paix vous les puissants de la F1. Le furoncle Stoddart a fini de vous faire ch..."

Giancarlo Minardi : La passion ne s'éteint pas. En 2006, il fonde une nouvelle écurie Minardi en "Euroseries F3000". Cette structure reprend l'intégralité de Piquet Sports (l'équipe de Nelson Piquet Jr.) et s'engage en GP2 Series en 2007.

Paul Stoddart : De son côté, il traverse l'Atlantique et reprend une équipe de Champ Car aux États-Unis, qu'il nomme logiquement Minardi Team USA.

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