Peugeot 208T16 Pikes Peak
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Sébastien Loeb, via sa structure Sébastien Loeb Racing, a
fait l'acquisition de la Peugeot 208T16 Pikes Peak avec laquelle il a décroché
la victoire lors de la montée de Pikes Peak en 2013.
Au volant du prototype quatre roues motrices développé par
Peugeot Sport et propulsé par un bloc V6 biturbo de 875 ch, l'Alsacien
avait remporté la « course vers les nuages » avec un temps de 8 minutes 13
secondes et 878 millièmes.
« Je rêvais de posséder cette voiture, je suis heureux et fier que Peugeot ait
accepté de me la céder », a commenté Sébastien Loeb. « J'avais envie de
remonter le temps : c'est une auto compliquée à piloter mais j'ai vite retrouvé
ces sensations uniques, propres à la 208T16 Pikes Peak.»
Le projet 208 PP 13 est né du programme de Peugeot Sport en
2012. Pour des raisons de restrictions des budgets, la direction de PSA coupe
les vivres à Peugeot Sport, et à son engagement dans les compétitions
d’Endurance notamment aux 24 Heures du Mans.
Bruno Famin, le directeur de Peugeot Sport, réfléchit à une
reconversion des activités.
Vient l’idée de faire des “one shot”, un coup médiatique à
fort impact et à coût financier modéré.
En 4 mois, la 208 PP (pour Pikes Peak) sera dessinée,
pensée, conçue de A à Z.
Le gigantesque aileron de 2m de long est par exemple repris
des premières 908 HDi FAP, celles des saisons 2007 et 2008 ; le fond plat et le
système de freinage avec disques en carbone-céramique, ainsi que l’aération
moteur sont aussi repris au programme 908. Le moteur est encore plus âgé : il
dérive étroitement du V6 3,2 l que Peugeot développa en 2004 et 2005 pour les
prototypes de Pescarolo en Endurance
Gavé par deux turbos, sa puissance est comprise en 850 et
875 chevaux. Une cavalerie d’autant plus redoutable que la 208 PP,
essentiellement construite en fibre de carbone, ne pèse que 875 kg. 1
kilogramme par cheval.
La 908 avait été l’un des premiers prototypes à se passer de
test en soufflerie, laissant la conception et l’affinement de sa pénétration
aérodynamique aux ordinateurs. Ainsi la 208 non plus n’a pas connu l’épreuve du
vent, et a entièrement été pensé de façon numérique, synonyme d’un gain de
temps phénoménal pour concevoir les pièces de carrosserie.
Placé en position centrale, le conducteur est encaissé entre
les deux immenses conduits du refroidissement moteur. Ainsi armée, la 208 Pikes
Peak efface le 0 à 100 km/h en 1,8 secondes, et le 0 à 200 km/h en 4,8 secondes
!
Arrivée le 30 mai dernier à Colorado Springs, la 208 PP 13
ne vient pas à Pikes Peak seule : l’accompagnent près de 7 tonnes de fret, de
pièces de rechanges, d’outillages et d’ordinateurs, entièrement acheminées par avion-cargo.
Le programme pour le mois de juin est intense : après 4
journées tests en avril et mai (sur la piste de la Ferté-Vidame puis sur les
pentes du Mont Ventoux), Loeb et sa monture effectueront des essais les 8 et 9
juin pour évaluer le potentiel de la 208 sur une moitié du tracé, puis du 14 au
16 juin sur l’autre moitié de la course de côte. Ainsi, le parcours complet ne
sera accompli que le Jour J, c’est-à-dire le 30 juin, une règle qui est la même
pour tous les concurrents.
Pour mémoriser les 18 épingles et 156 virages d’un tracé
grimpant de 1500 mètres en 20 km, soit un départ à 2865 mètres pour culminer à
4301 mètres, Sébastien Loeb a peu de temps et s’entraine intensivement sur
simulateur.
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