Les Contrats d'Alesi
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À peine ses débuts en Formule 1 effectués, Jean Alesi se retrouvait au centre de toutes les convoitises. Williams, l'écurie dominante de l'époque, fut la plus prompte, lui faisant signer un contrat début 1990 pour la saison suivante. Un accord qui, s'il avait été honoré, aurait vu Alesi piloter les monoplaces championnes du monde de 1992 et 1993, aux côtés de Nigel Mansell et Alain Prost. Au lieu de cela, il se retrouva chez Ferrari, au volant de certaines des monoplaces les moins compétitives de l'histoire de la Scuderia. Comment un tel revirement a-t-il pu se produire ? Même Alesi peine à y répondre aujourd'hui.
La Signature Williams et les Doutes
L'ascension fulgurante d'Alesi en F1 débuta mi-1989, lors d'un remplacement remarqué de Michele Alboreto chez Tyrrell. Parallèlement, il remportait le titre en Formule 3000, l'antichambre de la F1. Sa cote était au plus haut. Williams, désireuse de l'engager pour 1991, lui fit signer un contrat début 1990. Cependant, une clause permettait à l'écurie de se désengager jusqu'en septembre. On assura à Alesi qu'il s'agissait de formalités juridiques et que l'annonce officielle aurait lieu au Grand Prix de France.
Piquet et Ferrari : Un Coup de Poker
Alesi demanda conseil à Nelson Piquet, ancien pilote Williams, qui lui recommanda d'accepter l'offre de Ferrari si Williams tardait à confirmer après le Grand Prix de Grande-Bretagne. Piquet, alors chez Benetton, négocia même avec Ferrari, obtenant un salaire plus élevé et une Ferrari F40 pour Alesi. L'équipe italienne accepta.
On dit souvent qu'Alesi a suivi son cœur en rejoignant Ferrari, mais la réalité était plus complexe. À l'été 1990, rien ne garantissait que Williams honorerait son contrat. Alesi devait se protéger.
Lors du Grand Prix d'Allemagne, Alesi tint une conférence de presse pour clarifier sa situation. Il révéla que McLaren, en plus de Williams, Ferrari et Tyrrell, était intéressée, laissant entendre un possible départ d'Ayrton Senna. Alesi confia sa difficulté à gérer cette soudaine notoriété.
Finalement, Alesi choisit Ferrari. Williams reçut une compensation financière et une Ferrari F1 d'Alain Prost, désormais exposée dans son musée.
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